Les Républicains se réunissent pour la première fois ce mercredi dans leur cabinet fantôme, une sorte de contre-gouvernement d'Eric Ciotti. 33 membres composent ce cabinet avec chacun une thématique de prédilection. L'objectif : offrir une alternative crédible à l'équipe actuellement au pouvoir. Le dispositif n'est pas nouveau et le succès n'a pas toujours été au rendez-vous.
Une initiative qui suscite autant d'espoirs que de scepticisme
De François Mitterrand à Laurent Wauquiez, les précédents cabinets ont toujours été marqués par leur caractère éphémère. Eric Ciotti tente, lui, le pari en présentant une équipe de 33 politiques LR à la notoriété inégale. Par exemple, avec l'ancien patron de la police, Frédéric Péchenard, hérite ainsi de la sécurité, l'universitaire Christian Saint-Etienne, de l'économie. Le but est de continuer à faire des Républicains un parti de gouvernement en opposition à la NUPES ou au Rassemblement National, parfois montré du doigt pour leur faible réservoir de potentiels ministres.
>> LIRE AUSSI - Emmanuel Macron «est devenu le président à la parole inutile» considère Nadine Morano
Pour Benjamin Morel, maître de conférence à Paris Panthéon-Assas, la condition de son succès réside dans l'unité du parti. "L'intérêt pour LR serait de montrer qu'il y a des individus qui sont capables d'intervenir, d'être identifiés par les électeurs sur tel ou tel sujet et que lorsqu'ils parlent bien, l'ensemble du parti se range derrière eux", explique le maître de conférence.
Alors l'initiative suscite en interne autant d'espoirs que de scepticisme, certains élus dénonçant un casting de Ligue deux. Un argument balayé par la direction du parti, soucieuse de faire émerger des propositions susceptibles d'alimenter le programme du futur candidat de la droite en 2027.