Les Républicains menacent d'être «présents» face à Dati aux municipales à Paris en 2026

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avec AFP , modifié à
Les dirigeants des Républicains ont affirmé mercredi que leur parti serait "présent" lors des municipales en 2026 à la mairie de Paris face à Rachida Dati, dont le débauchage aurait été présenté par Gabriel Attal à Eric Ciotti comme "l'achat d'une marque".

"Tout est possible. On n'est pas dans le temps des municipales (mais) Les Républicains seront présents à Paris", a indiqué le patron de la droite sur France 5, sur la même ligne que le chef des députés LR Olivier Marleix qui avait assuré auparavant que la droite aurait un candidat en 2026 dans la capitale.

 

Sur le plateau de C à vous (France 5), Eric Ciotti s'est livré à des "confidences" sur l'entrée de Rachida Dati au gouvernement et révélé que le Premier ministre Gabriel Attal l'avait appelé à deux reprises la semaine dernière, la première après sa nomination à Matignon pour lui dire qu'il "ne procèderait à aucun débauchage" chez LR. Le second appel s'est produit lors de la nomination de l'ex-Garde des Sceaux au ministère de la Culture : "il m'a dit 'Rachida Dati c'est pas LR, Rachida Dati, c'est une marque que l'on a achetée'".

"Je suis toujours aux LR, et je lui ai dit"

De son côté, Olivier Marleix a évoqué la possibilité d'envoyer un "huissier" à la ministre de la Culture pour lui signifier son exclusion de LR, estimant qu'elle devrait avoir "l'élégance et l'intelligence" de prendre acte de son exclusion sans formalités.

"Rachida Dati a quitté les Républicains de fait, en allant se joindre à ce qu'elle appelait elle-même un parti de traîtres de gauche et de droite", a lancé Olivier Marleix devant l'Association des Journalistes parlementaires (AJP) à l'Assemblée nationale. Invitée surprise du nouveau gouvernement, la nouvelle ministre de la Culture, figure du sarkozysme et de la droite parisienne, a confirmé mercredi qu'elle serait candidate aux élections municipales de 2026 à Paris.

Et elle a ironisé sur son exclusion de LR, annoncée par Eric Ciotti dans la foulée de sa nomination. "Je suis toujours aux LR, et je lui ai dit, j'attends toujours mon OQTF (obligation de quitter le territoire français, ndlr) des LR", a-t-elle ironisé mercredi sur RTL.

"En 2026, je pense que la vraie difficulté sera chez les macronistes"

Mercredi, plusieurs élus parisiens, LR et apparentés, ont indiqué à l'AFP que Rachida Dati allait démissionner de la présidence de leur groupe. "Je resterai naturellement parmi vous, au sein de notre groupe", a-t-elle dit dans un message envoyé sur la boucle de ces élus, et transmis à l'AFP. Elle entend par ailleurs rester maire du VIIe arrondissement.

"La vie politique, ce sont des convictions, ce sont pas des carrières personnelles", a taclé Olivier Marleix, fustigeant une nouvelle fois le choix de Bruno Le Maire et de Gérald Darmanin d'avoir quitté leur famille politique pour rejoindre Emmanuel Macron.

 

"En 2026, je pense que la vraie difficulté sera chez les macronistes", a-t-il prédit, jugeant que "le macronisme n'existe pas dans la France profonde". À plus brève échéance, un score autour de 18 % aux élections européennes pour Renaissance marquerait "la fin prématurée du macronisme dans notre pays".

"C'est parce qu'il est très inquiet des sondages" qu'Emmanuel Macron a décidé de remanier son gouvernement, selon Olivier Marleix, avec l'idée "d'installer un match Attal-Bardella en vue des européennes", car "le RN est son opposition favorite".