La numéro deux de LR, Virginie Calmels, a regretté jeudi que le tract du parti titré "Pour que la France reste la France" n'ait pas été validé par les instances dirigeantes "créées par Laurent Wauquiez", y voyant "un dysfonctionnement".
"Il faut sortir des caricatures". Elle l'a par ailleurs jugé "un peu déséquilibré" et "peut-être inutilement anxiogène" tout en soulignant que le slogan a été "utilisé à maintes reprises par François Mitterrand, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy, y compris même par Emmanuel Macron". "Il faut sortir des caricatures et des raccourcis. Je pense que beaucoup de Français ont envie que la France reste la France", a-t-elle estimé sur France Inter.
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— Les Républicains 28 (@28Republicains) 5 juin 2018
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Virginie Calmels a indiqué ne pas avoir validé ce tract et a trouvé "dommage que sur des sujets comme un tract et plus généralement comme nos positions politiques, ça n'ait pas fait l'objet d'une validation par les instances qu'il [Laurent Wauquiez] a lui-même créées".
Un "dysfonctionnement", selon Calmels. "Pour moi, c'est un dysfonctionnement et j'espère que nous y remédierons collectivement. J'ai toujours pensé qu'on était plus intelligents à plusieurs que tout seul", a-t-elle ajouté, estimant que "l'objectif et la mission de Laurent Wauquiez, c'est de rassembler l'ensemble des sensibilités de la droite", une "famille politique bien abîmée".
Un tract "un peu déséquilibré" et "anxiogène". Sur le fond, elle a regretté que le chômage soit le "grand absent" de ce tract, "un peu déséquilibré à [son] avis car il ne parle que de sujets régaliens et pas assez, de [son] point de vue, d'économie". Il est aussi "peut-être inutilement anxiogène, je m'interroge parce que je ne suis pas certaine qu'il puisse encore avoir de l'impact pour convaincre des électeurs", a-t-elle poursuivi.
"Pour une forme de droite décomplexée". Elle a en outre plaidé pour "une droite équidistante" de la politique menée par Emmanuel Macron et de celle proposée par le Front national, "sans pencher d'un côté ni pencher de l'autre". "Je me battrai toujours pour éviter toute porosité avec le Front national", a-t-elle insisté, tout en soulignant que "dans notre famille de la droite nous sommes tous d'accord (...) pour ne pas lutter contre l'immigration (...)". "Pour résumer je suis pour une forme de droite décomplexée, oui, pas pour une droite populiste ou extrémiste", a-t-elle dit.