Le député RN de Moselle Laurent Jacobelli était l'invité d'Europe 1 Matin ce lundi. 3:40
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Le député RN de Moselle Laurent Jacobelli était l'invité d'Europe 1 Matin ce lundi. Au micro de Lionel Gougelot, le porte-parole du Rassemblement national est revenu sur la douleur des familles de victimes de drames quotidiens, souvent moins considérée par la classe politique, mais aussi par les médias. 

Bayonne est encore sous le choc. La semaine dernière, lors des Fêtes de la ville, Patrice, 46 ans, est mort après avoir passé plus d'une semaine dans le coma à la suite d'une violente agression. Son tort : avoir demandé à trois jeunes de ne pas uriner devant sa porte. 

Émotion et raison

Ces derniers mois, les cas d'agressions se multiplient dans l'actualité. Dans une lettre ouverte destinée au président de la République, Emmanuel Macron, des familles de victimes appellent l'État à faire preuve d'un peu plus de considération à leur égard. Invité d'Europe 1 ce lundi, le député RN Laurent Jacobelli dit "comprendre" la colère des familles de victimes

"Ce long texte est très digne, écrit avec des mots qui vont droit au cœur et qui appelle à deux choses : d'abord l'émotion, puis à la raison", juge-t-il. "L'émotion, parce qu'on ne peut pas ne pas être en empathie avec ces familles qui ont perdu un proche et dont toute la vie a été bouleversée dans l'indifférence des pouvoirs publics, avec souvent une caste politico-médiatique qui ignore ces victimes et leurs familles. Et puis ça appelle à la raison parce qu'on est dans une société qui marche à l'envers, avec une vraie inversion des valeurs", assure le porte-parole du Rassemblement national. 

"Tout le monde se tait"

Pour Laurent Jacobelli, la suite est limpide : "Les victimes de l'ensauvagement de la société n'intéressent pas les bien-pensants". "Il y a aujourd'hui une espèce de masochisme sociétal de la part d'une certaine élite, plutôt à gauche d'ailleurs, de la part de certains journalistes et certains décideurs politiques quand c'est un voyou qui est blessé ou qui meurt. Eh bien là, la caste médiatique s'emballe, la caste politique aussi, en essayant d'expliquer que la France est raciste, que la police tue. En revanche, quand c'est une victime de ces mêmes voyous, tout le monde se tait", s'indigne le député. 

"Pourquoi se taisent-ils? Probablement parce que c'est l'aveu de l'échec de leur politique, l'aveu de l'échec du laxisme judiciaire, l'aveu de l'échec de la victimisation des voyous [...] donc, il faut remettre les choses à l'endroit, protéger les victimes et arrêter les voyous", conclut-il.