L'eurodéputée Sophie Montel a annoncé jeudi son départ du jeune parti Les Patriotes, fondé à l'automne, dénonçant la "divine solitude" de son président Florian Philippot, dont elle était pourtant une proche historique.
Elle s'était "largement désinvestie", répond le parti. "Après avoir quitté le Front national, dont l'aspect dysfonctionnel apparaît chaque jour un peu plus, je refuse de cautionner les mêmes dérives au sein de ma nouvelle formation", écrit dans un communiqué l'eurodéputée, qui avait quitté le FN pour suivre le souverainiste Florian Philippot et son projet de sortir la France de l'Union européenne (Frexit).
Je quitte « Les Patriotes ». pic.twitter.com/nl8UeSWPyo
— Sophie Montel (@Sophie_Montel) 5 juillet 2018
Sophie Montel s'était "largement désinvestie ces derniers temps des instances du mouvement et des activités militantes", a réagi de son côté le parti Les Patriotes, dans un communiqué.
L'eurodéputée tacle l'entourage de Philippot. Toujours partisane du Frexit, Sophie Montel souligne la nécessité de "préparer une vaste coalition qui amènera la grande alternance que le pays attend". Mais "sur ce chemin, long et difficile, la divine solitude de Florian Philippot est un obstacle", estime-t-elle, estimant que cette solitude est "encouragée par un entourage qui nuit à la clarté du message des Patriotes".
Âgée de 48 ans, diplômée d'un DEA d'histoire médiévale, mère de deux filles, celle qui se dit très sensible à la cause animale a entamé rapidement une carrière d'élue : conseillère municipale FN de Besançon de 1995 à 2001, puis conseillère régionale de Franche-Comté à partir de 1998, elle a enchaîné les élections jusqu'à être élue en 2014 au Parlement européen.