Le Conseil d'Etat se prononce jeudi sur la requête déposée par une cinquantaine de députés contre l'abaissement depuis juillet de la vitesse réglementaire de 90 à 80km/h sur certaines routes secondaires. Une mesure que Laurent Wauquiez estime technocratique et assimile à un coup de com' de la part du gouvernement. "Ces 80km/h mettent tout le monde en colère parce que c'est une décision imposée de Paris, totalement coupée du terrain", dénonce le patron des Républicains au micro de la matinale d'Europe 1. "Cette mesure, pour moi, c'est de la communication", tacle-t-il.
Loin des réalités. "Je considère que cette mesure est typique d'une mesure très technocrate, prise à Paris, coupée de ce qu'est la réalité de nos départements", s'agace-t-il. "Je comprends la colère de ceux qui vont être à la file indienne derrière des camions. Je ne suis pas sûr que ce soit la meilleure manière de faire de la sécurité routière", lâche encore l'élu.
Une expérimentation trop courte. "Vous voulez vous occuper de sécurité routière ? La seule bonne manière de s'occuper de sécurité routière, c'est de mettre de l'argent sur les routes", estime le président du Conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes. "Chez moi, j'ai deux routes sur lesquelles, aujourd'hui, l'Etat ne met pas un euro. À l'inverse, on nous met des jolis panneaux sur lesquels on limite à 80km/h", relève-t-il, estimant que cette décision a été prise sans qu'une concertation sérieuse soit organisée. "Il y a une expérimentation qui a été faite, on n'a même pas eu les résultats. Elle n'a pas été menée sur une période de temps suffisante pour avoir un retour", déplore-t-il.