L'Élysée a justifié jeudi la commande d'un nouveau service de vaisselle, dont le coût est pris en charge par la Manufacture de Sèvres, subventionnée par l'État pour dresser les tables de la République.
Un nouveau service nécessaire pour les dîners d'État ? Ce nouveau service de table va comporter 1.200 pièces et sa production va s'échelonner "sur trois ans, avec une première livraison prévue pour fin 2018", a indiqué la Manufacture dans un communiqué, publié après des informations publiées par Le Canard enchaîné mercredi. L'Élysée a expliqué qu'un nouveau service était nécessaire pour les grands dîners, dont ceux d'État (environ 300 couverts) car le dernier date de la présidence René Coty dans les années 1950. Ensuite, chaque président a changé partiellement les autres services, moins importants.
Selon les services de l'intendance, il manquait un service moderne et adapté. Une commande a donc été faite à des artistes, pour une enveloppe de 50.000 euros, prise en charge par le ministère de la Culture. Le coût total de la production de la vaisselle est compris "dans l'allocation du budget annuel de la Manufacture, qui ne variera pas avec cette commande", assure l'Élysée. La manufacture a confirmé que "le budget de production du service de table de l'Élysée est pris en charge sur le budget de fonctionnement annuel de l'établissement", qui s'élève actuellement à environ quatre millions d'euros.
Un demi-million d'euros évoqué par Le Canard enchaîné. Avec cette enveloppe, elle fournit les services de l'État comme les ministères, les préfectures ou les ambassades. La fourniture à l'Elysée de ses services de table et pièces de décor remonte au XVIIIe siècle. L'enveloppe fournie par le ministère de la Culture couvre "la rémunération des artistes qui ont participé au projet ainsi que des frais techniques", a précisé la manufacture. L'artiste Evariste Richer a conçu ce service "Bleu Elysée". Le Canard enchaîné avait estimé le prix réel de l'opération autour du demi-million d'euros au vu des tarifs courants affichés par la Manufacture.