Initialement prévue au Conseil des ministres le 13 septembre, la présentation du plan logement a été repoussée en raison de l’ouragan Irma. Julien Denormandie, secrétaire d’État à la cohésion des territoires détaille dans le JDD de cette semaine quelques pistes du plan du gouvernement pour le logement social.
"Aucun allocataire ne perdra un euro". L’annonce, dans le courant de l’été, de la baisse de 5 euros de l’allocation logement (APL) a fait grincer des dents mais Julien Denormandie l’assure : "Nous allons mener une réforme juste et efficace." "Le prix des loyers diminuera en même temps que le montant des APL", assure-t-il. La volonté du gouvernement reste toutefois celle de faire des économies : au moins 1 milliard d’euros par an et pour certains bénéficiaires, la baisse des APL pourrait aller jusqu’à 60 euros par mois. Pourtant Julien Denormandie se veut confiant : "aucun allocataire ne perdra un euro."
Désormais, le niveau d’allocation sera calculé sur le revenu de l’année en cours. Une mesure "juste" selon le secrétaire d’Etat qui précise qu’elle entrera en vigueur dès le 1er janvier 2019.
Permettre de "construire plus et moins cher". Pour faire baisser les loyers, l’État permettra de "construire plus et moins cher là où il faut", explique Julien Denormandie. "Il s’agit de simplifier les normes", ajoute-t-il, afin de baisser le coût des constructions. Pour permettre aux bailleurs sociaux d'augmenter leurs revenus, l’Etat veut améliorer leur financement. "Au lieu de vous endetter sur vingt ans, [ils] le feront désormais sur trente ans, donc [ils] rembourseront moins d’argent chaque mois", explique le secrétaire d’Etat. "On leur demande uniquement de répercuter ce qu’ils gagneront sur la baisse des loyers", poursuit-il.
Entre "deux et huit ans d'attente pour un logement social". Afin de remédier au manque de places en HLM, Julien Denormandie, préconise de construire plus de logements sociaux. "Il y a entre deux et huit ans d’attente selon les territoires", justifie le secrétaire d'État, qui propose également d’élargir les prérogatives des commissions d’attribution pour que tous les six ans, elles étudient l’adéquation entre un appartement occupé par un locataire et ses besoins. "On ne forcera jamais quelqu’un à quitter son logement. Il ne s’agit absolument pas de précariser les habitants du parc HLM."