À l'Assemblée nationale, le débat s'éternise autour du projet de loi asile et immigration, à tel point que les vacances des députés ont été décalées. Ils vont devoir siéger samedi, et peut-être même dimanche, pour voter ce texte dans la foulée. Vendredi, 35 articles devaient encore être débattus, sur les 41 que compte le texte. La droite fait durer les débats et chacun se renvoie la balle.
Les discussions n'avancent pas. Jeudi, dès l'ouverture de la séance, la droite en a profité, tout de go, pour exister et pour interpeller Gérard Collomb, le ministre de l'Intérieur, sur un supposé plan caché de régularisation. De leur côté, les marcheurs ont dénoncé une tentative d'obstruction de la part de l'opposition. Après ces atermoiements, le vote de cette loi a finalement été reporté et ne pourrait intervenir que dimanche à l'aube, dans un hémicycle aux trois quarts vide, car la majorité refuse de reporter le vote au retour des vacances.
Faire passer un texte polémique. Pour le député LR des Alpes-Maritimes Eric Ciotti, ce n'est pas un problème d'agenda : "Le gouvernement a choisi de faire en sorte que le débat ait lieu la nuit, en catimini, tout ça pour dissimuler les fractures qui sont en train d’apparaître dans sa majorité, sur un texte à la fois inutile et dangereux", estime l'élu auprès d'Europe 1. Dans tous les cas, ce texte reviendra à l'Assemblée nationale en deuxième lecture, dès cet automne.