La loi de programmation militaire (LPM) est au menu du programme du jour d'Emmanuel Macron. Au lendemain de son déplacement en Espagne, dans un contexte de manifestation massive contre la réforme des retraites, le chef de l'État se rend ce vendredi à Mont-de-Marsan dans les Landes, sur la base aérienne 118, pour son discours annuel à l’occasion des vœux aux armées.
Après avoir fixé les grandes orientations militaires lors de son discours de Toulon en novembre dernier, le président doit y dévoiler le montant de l’enveloppe allouée lors de la prochaine LPM qui doit être votée avant cet été.
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Ce budget devrait être en hausse. Selon les informations d'Europe 1, la trajectoire budgétaire qu’Emmanuel Macron annoncera ce vendredi avoisinera les 410 milliards d’euros pour la période 2024-2030. C’est un effort conséquent par rapport à la dernière loi de programmation militaire, à 295 milliards d’euros.
"On n'est pas au niveau de l'armée russe"
Toutefois, il n'y a pas de quoi non plus révolutionner la dimension de l’armée française dans l’hypothèse d’un engagement majeur, d'autant que cette enveloppe va être automatiquement rognée par l’inflation. Plusieurs centaines de millions d’euros vont donc partir en fumée. Un milliard d’euros est déjà amputé pour moderniser, en 2024, la dissuasion nucléaire.
À cette ardoise, il faut ajouter les cessions de matériel français à l’armée ukrainienne, ainsi que l’effet de transition entre les parcs d’ancienne et de nouvelle génération. Un char ou un hélicoptère de combat dotés d’une technologie moderne coûte plus cher à l’achat et à l’entretien. Les volumes de matériel vont rester mesurés. "Oui, on n’est pas au niveau de l’armée russe. Mais on n’est pas l’armée russe. On a l’Otan et on intervient en coalition", nuance un haut gradé.
Des marches annuelles de trois milliards d’euros sont prévues en début de période, jusqu’à six dans les dernières années. Cela devrait tout de même permettre de combler un retard certain sur les drones, la défense sol-air, les munitions téléguidées et régénérer des stocks parfois quasiment vides.