Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin "tient" à l'article 3, qui vise à régulariser les sans-papiers sur les "métiers en tension" dans le cadre du projet de loi immigration, mais a réaffirmé lundi vouloir "trouver un compromis".
"Le compromis, c'est de le faire sur une base d'efficacité et de justice"
"Avec (le ministre du Travail) Olivier Dussopt, on tient à cet article" du projet de loi attendu lundi prochain au Sénat, a-t-il déclaré sur BFMTV. Avec la Première ministre Élisabeth Borne, "nous sommes tous attachés à cet équilibre", a-t-il insisté. "Est-ce qu'on imagine un seul instant que la droite sénatoriale (...) va refuser de voter un texte parce que nous disons, indépendamment du fait qu'on va simplifier les procédures, indépendamment du fait qu'on va expulser les étrangers délinquants, qu'on va pouvoir avoir en France, des gens qui travaillent dans nos restaurants et dans notre agriculture ?", a-t-il questionné.
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Interrogé sur la possibilité d'une motion de censure, évoquée par le président de LR Éric Ciotti si le gouvernement "passe en force" sur cet article 3, il a répondu : "Allons, allons, ce n'est pas raisonnable". "Ce qui est raisonnable, c'est d'être dur avec les étrangers délinquants et intégrer ceux qui veulent travailler".
"On va trouver un compromis, mais le compromis, c'est de le faire sur une base d'efficacité et de justice", a poursuivi le ministre. Ce n'est pas "jeter à la mer tous ceux qui travaillent, respectent les règles de la République, vibrent au son de la Marseillaise et travaillent très durement". Gérald Darmanin a aussi répondu à distance à la vice-présidente de l'Assemblée Naïma Moutchou (Horizons) qui s'est dite "défavorable" à l'article 3, y voyant "une forme d'encouragement à l'immigration clandestine". Le ministre a jugé cela "tout à fait faux".