Gérald Darmanin 1:22
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Hadrien Bect, avec AFP édité par Mathilde Durand , modifié à
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a proposé un amendement du controversé article 24 de la loi "sécurité globale", celui censé encadrer les images de policiers en intervention, afin de garantir la liberté de la presse. Lors d'une réunion d'urgence à Matignon jeudi soir, avec les responsables de la majorité, le Premier ministre de Jean Castex a repris le dossier en main pour éteindre les polémiques. 

L'Assemblée nationale s'attaque ce vendredi à l'article 24 de la loi "sécurité globale". Un texte au cœur d'une polémique puisqu'il interdit de diffuser les images de policiers ou de gendarmes en intervention lorsque celles-ci ont pour but de porter "atteinte à leurs intégrité physique ou psychique". Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, est obligé de reculer et a proposé un amendement pour garantir la liberté de la presse et "consacrer le droit d'informer". Une décision validée jeudi soir, lors d'une réunion d'urgence à Matignon. Objectif : calmer le jeu après la vague de protestation des élus et des journalistes dans la rue et sur les réseaux sociaux.  

La reprise en main de Matignon

"Gérald a voulu pousser son avantage un peu trop loin", constat d'un ministre. Résultat : une polémique avec l'opposition, une partie de la presse et même des membres de la majorité. Finalement, dans le rôle du pompier, c'est Jean Castex lui-même qui est intervenu. Jeudi, une réunion des responsables de la majorité a été organisée à Matignon. Et c'est encore Matignon qui a annoncé qu'un amendement serait présenté, mentionnant "le droit d'informer". Avec un espoir : "lever les ambiguïté", dit le communiqué.

L'amendement viendra préciser l'article 24 et proposera également "d'ajouter l'adverbe 'manifestement' ('Dans le but qu'il soit manifestement porté atteinte à son intégrité physique ou psychique') afin de caractériser l'intention" de nuire, a poursuivi l'entourage du ministre de l'Intérieur à l'AFP. 

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait pourtant défendu jusqu'au bout cet article dans sa version initiale. "Il ne peut s'en prendre qu'à lui-même, il a été volontairement flou pour faire plaisir à ses troupes", constate un poids lourd du gouvernement. Avec cet épisode, Jean Castex tente de confirmer une nouvelle fois qu'il est aux commandes et que c'est bien lui, et lui seul, qui a le pouvoir de trancher.