Le niveau de crispation autour du projet de réforme du Code du travail semble faire craindre une contestation massive dans la rue. C'est en tout cas ce que pense Xavier Bertrand, président Les Républicains de la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie et ancien ministre du Travail.
La nécessité d'une réforme... "Ça peut finir en CPE cette affaire, parce qu'elle a été mal conduite par le gouvernement. Elle peut peut-être finir, malgré les dénégations, en 49-3 : une réaction d'autorité (...) Au final, elle risque de passer à l'Assemblée, mais complètement détricotée", a-t-il déclaré sur France 2, dimanche midi. "Je ne sais pas comment va tourner cette réforme. Cette réforme, on en a besoin, on a besoin de davantage de flexibilité pour que notamment les petits entrepreneurs puissent embaucher facilement parce qu'ils auront la possibilité s'il y a moins d'activité de se séparer plus facilement des salariés." Xavier Bertrand a plaidé pour un équilibre des avancées, à la fois pour les entrepreneurs mais aussi pour les salariés. "Là il n'y a rien pour les salariés", a-t-il affirmé.
... Mais à quel prix ? Même son de cloche chez le porte-parole du PCF, Olivier Dartigolles, interrogé sur France Inter dimanche. "Il faut le retrait du texte et je trouve que ce que dit Manuel Valls dans le JDD n'est pas à la hauteur, il y a une forme d'acharnement, il faut aller maintenant vers le retrait. On va peut-être vers un mouvement de type CPE". Le porte-parole du PCF a regretté l'influence de Pierre Gattaz "à l'Elysée et à Matignon". Pour lui, le texte "n'est pas amendable. C'est une attaque sans précédent sur le code du travail".