Alors qu’une nouvelle journée de manifestations contre la loi Travail est prévue samedi 9 avril, les députés ont corrigé jeudi le texte en faveur des PME et des salariés, accordant notamment des critères spécifiques pour les licenciements économiques dans les TPE-PME.
"Le gouvernement s’est pris les pieds dans le tapis". Pour autant, la Confédération générale du travail (CGT) campe sur ses positions et continue de s’opposer au texte. "Sur le fond, rien n’a changé", a estimé Philippe Martinez, secrétaire générale de la CGT au micro de la Matinale d’Europe 1. "Il y a toujours la possibilité d’avoir un code du travail dans chaque entreprise et donc pour chacun de faire sa loi", analyse-t-il. "Le problème c’est qu’il n’y a pas eu de discussions préalables à la construction de ce projet de loi, le gouvernement s’est pris les pieds dans le tapis."
Un socle commun. "Il faut remettre les compteurs à zéro" , juge le responsable syndicaliste qui émet des doutes sur l’efficacité d’une simple décentralisation des négociations par entreprise et par branche : "Il faut un socle commun pour tous les salariés : le code du travail et la convention collective. C’est essentiel !"
Nouvelles manifestations. Malgré les retouches apportées, la mobilisation contre le projet de loi doit encore s’accélérer. Samedi, les partisans du retrait battront le pavé partout en France, à l'appel de l'intersyndicale CGT-FO-FSU-Solidaires-Unef-UNL-Fidl. Une autre journée de protestation est déjà prévue pour le 28 avril. "On se bat pour que les salariés qui ont un boulot le garde, on se bat pour que les précaires trouvent un CDI, on se bat pour que les jeunes puissent avoir un avenir serein, on se bat pour que les privés d’emploi trouvent du boulot. Voilà, ça fait déjà beaucoup de monde", lance Philippe Martinez.