C'est le premier contact officiel entre la direction de la CGT et le gouvernement depuis le 14 mars dernier. A 8h tapantes vendredi, Philippe Martinez et deux membres du bureau confédéral de la CGT (Catherine Perret et Fabrice Angei) vont se présenter au 127, rue de Grenelle pour un entretien avec la ministre du Travail Myriam El Khomri. L'enjeu du rendez-vous est grand mais comment cela va-t-il se passer ?
Une rencontre sous tension. Il y aura déjà la photo ! Avec probablement un sourire partagé... qui ne devrait pas être plus qu'un sourire de circonstance. Une fois l'instant immortalisé et la porte du bureau de Myriam El Khomri refermée, on peut parier que la discussion va prendre assez vite un tour moins aimable. D'abord parce que jeudi, la tension est encore montée d'un cran entre le gouvernement et la CGT, Bernard Cazeneuve appelant Philippe Martinez à "prendre ses responsabilités", et à condamner les syndicalistes impliqués dans les violences de mardi.
Un dialogue sur le fond. Pour autant, ce ne sont pas les violences qui vont monopoliser l'échange. Les deux parties ont prévu de parler du fond, autrement-dit du contenu du texte. Philippe Martinez réclame le retrait de cinq articles du projet de loi, dont le fameux article 2 sur la primauté des accords d'entreprise. En face, le gouvernement a redit que l'article 2 ne bougerait pas. Alors dialogue de sourds ? On verra à la sortie. Seul point d'espoir : la CGT affirme venir avec des propositions. Jeudi, Myriam El Khomri s'est dite désireuse de "comprendre" ces propositions. Réponse à l'issue du rendez-vous.