Manuel Valls a promis vendredi de dévoiler un compromis "dynamique et ambitieux" lundi sur la réforme du Code du travail, sans convaincre les mouvements étudiants et lycéens d'abandonner leur combat contre le texte. Après avoir été reçus par le Premier ministre, l'Unef et trois syndicats lycéens ont appelé les jeunes à amplifier leur mobilisation, notamment lors des manifestations des 17 et 31 mars, afin d'obtenir le retrait de la réforme.
"Réformer, pas brutaliser". "Nous souhaitons, avec Myriam El Khomri et Emmanuel Macron, bâtir un compromis qui soit dynamique et ambitieux", a déclaré à la presse le Premier ministre, qui entend "corriger, rectifier, changer ce qui doit l'être, lever les ambiguïtés et répondre aux interrogations qui se sont fait jour, non seulement de la part des organisation patronales, syndicales et de la jeunesse, mais d'une manière générale dans la société". "Réformer, ça n'est pas passer en force, ça n'est pas brutaliser", a-t-il ajouté.
"Lundi prochain, nous tirerons devant l'ensemble des partenaires sociaux les conclusions de cette semaine de dialogue pour pouvoir avancer, et adresser ensuite les modifications les changements qui s'imposeront au Conseil d'Etat afin que le Conseil des ministres du 24 mars prochain puisse adopter ce texte de loi", a également dit le Premier ministre.
Les organisations déçues. De leur côté, les organisations lycéennes (UNL, Fidl et SGL), déçues de leur rencontre avec Manuel Valls, appellent, comme le syndicat étudiant Unef, à la "mobilisation générale le 17 mars".