"Il y a dix millions d'interventions de policiers et gendarmes, et 0,3% de bavures, donc l'immense majorité du corps de police et de gendarmerie fait correctement son travail face à une situation qui est en train de dégénérer", a affirmé Louis Aliot, maire Rassemblement National (RN) de Perpignan, samedi sur Europe 1. Interrogé sur les violences policières et notamment l'affaire du producteur passé à tabac par des policiers à Paris, l'édile a toutefois reconnu que ces images étaient "extrêmement choquantes".
"99% des actes de notre police respectent les règles et la loi"
"Il ne fait aucun doute que ces policiers ont agi en dehors de leurs missions et de leurs droits", a déclaré le maire de Perpignan. "Ils seront sanctionnés et ça ira certainement jusqu'à la révocation, car quand on est en dehors du cadre, on est sanctionné", a-t-il ajouté.
Toutefois, Louis Aliot le martèle : pour lui, ces faits ne concernent qu'une infime minorité au sein de la profession. "Dans la masse, on pense à la personne qui a été frappée inutilement et par sauvagerie, mais il n'en demeure par moins que 99% des actes de notre police respectent les règles et la loi", dit-il, au micro d'Europe 1. "Si on commence à affaiblir les forces de police, les citoyens vont se trouver en première ligne face aux voyous et ce sera le début de la guerre civile et de l’anarchie."
"Remise en cause de tout ce qui fait l'autorité de l'État"
Interrogé sur la loi "sécurité globale" et son article 24, Louis Aliot l'assure : "L'article 24, ce n'est pas une histoire de caméras, cela concerne la diffusion de visages très précis de policier que l'on mettrait en cause pour aller précisément leur nuire directement et personnellement. C'est autre chose que de filmer une vidéo comme celle de l'agression [du producteur]". Le maire RN de Perpignan insiste d'ailleurs sur l'importance de pouvoir "toujours filmer ce qui se passe dans la rue", mais dénonce un procès médiatique fait aux policiers.
Il y a, selon lui, "une remise en cause de tout ce qui fait l'autorité de l'État", dit-il. "Nous sommes à deux doigts du basculement dans ce moment où les citoyens se feront justice eux-mêmes, et le début de graves problèmes en France."