Emmanuel Macron a entamé mardi matin sa tournée dans l'océan Indien en commençant par Mayotte. L'archipel français est au cœur d'une crise migratoire, avec des arrivées importantes de clandestins en provenance de l'archipel voisin des Comores. Pour Louis Aliot, député des Pyrénées-Atlantiques et membre du bureau politique du Rassemblement national (RN), "la situation est dramatique" mais surtout "aucun gouvernement depuis dix ans, que ce soit sous la présidence Hollande ou Sarkozy, n'a jamais réglé ce sujet".
À Mayotte, "les locaux se révoltent"
Le président de la République, qui a haussé le ton sur l'immigration dans un discours prononcé mardi, promet l'expulsion de 25.000 clandestins. "Ils ne peuvent pas faire autrement", a estimé Louis Aliot sur Europe 1, "les locaux se révoltent !". Le député Rassemblement national avance qu'il faut "mettre les Comores en situation de respecter leurs engagements".
La situation à Mayotte est explosive : 25% de la population de l'archipel est sans-papiers et 75% parlent peu ou pas le français. Des facteurs qui, entre autres, ont conduit les Mahorais à placer le RN de Jordan Bardella en tête aux dernières élections européennes. Le Rassemblement national avait glané 45,56% des voix à Mayotte, loin devant les 16,76% de l'union de la droite et du centre.
"Le problème du droit du sol se pose"
Pour l'archipel, Marine Le Pen préconisait une suspension pure et simple du droit du sol. Louis Aliot abonde dans ce sens : "Si on l'avait fait, nous n'aurions peut-être jamais eu ces problèmes. La maternité de Mamoudzou est la première maternité de France. Le problème du droit du sol se pose".
Pour Louis Aliot, "c'est la seule possibilité, sinon nous serons submergés". Il appuie ses propos en citant un député de Mayotte qui "dit lui-même qu'ils sont victimes d'une submersion migratoire car l'État ne fait pas son travail de reconduire à la frontière la totalité des clandestins". L'élu RN conclut : "Macron n'est à Mayotte que pour faire de la communication".