Alors que de nombreux commentateurs ont vu dans l'éviction de Virginie Calmels, la numéro deux des Républicains, le signe d'un étiolement du parti, Rachida Dati, eurodéputée LR, considère que ce limogeage est "sans importance". "Ça n'est pas une querelle de fond, une bataille sur une politique, sur une vision politique, c'est une querelle de personnes. Ils ne s'entendaient pas depuis le départ", explique-t-elle mardi, au micro de la matinale d'Europe 1.
"Un pacte de confiance". "Dès le départ, Virginie Calmels a critiqué Laurent Wauquiez. Là où elle a eu raison, en disant qu'il y avait un pacte de confiance qui a été rompu, c'est qu'elle pensait co-présider le parti", explique la maire du 7ème arrondissement de Paris, alors que pendant la campagne pour la présidence des Républicains, Laurent Wauquiez avait formé un ticket avec la juppéiste. "Elle pensait que le tandem était d'égal à égal, mais le candidat était Laurent Wauquiez, et c'est lui qui a été élu", souligne Rachida Dati.
Les mains dans le cambouis. "Dans toute organisation on n'est pas obligé de s'aimer, mais on peut travailler ensemble", plaide encore Rachida Dati pour qui, la mise à l'écart de Virginie Calmels ne remet pas en cause le leadership de Laurent Wauquiez. "LR était en coma dépassé depuis la guerre fratricide Copé-Fillon. Il n'y avait pas beaucoup de candidats pour se présenter à la présidence de LR. Ceux qui ne sont pas contents aujourd'hui, il fallait se présenter !", tacle-t-elle, tout en rappelant que l'actuel patron de la droite "a été très bien élu", avec 75% des suffrages exprimés.
"Une primaire désastreuse et une présidentielle tout aussi désastreuse, il faut se relever de tout ça", rappelle encore Rachida Dati, pour qui "aujourd'hui, il est important de rassembler".