Pour les deux anciens partis du gouvernement, les Républicains et le Parti socialiste, le premier tour des élections législatives est un naufrage. Selon les résultats définitifs, en voix, le mouvement présidentiel, la République en marche! (REM) arrive nettement en tête (32,3%), devant LR-UDI (21,5%) et le FN (13,2%). Le PS et son allié PRG obtiennent 9,5% et sont légèrement devancés en voix par La France insoumise (11%) de Jean-Luc Mélenchon.
Une défiance massive. Des résultats qui reflètent une amplification des résultats de la présidentielle, avec une confiance passive offerte à Emmanuel Macron et une défiance massive à l'endroit des deux partis qui gouvernent la France depuis longtemps, le PS et les Républicains.
Le PS étrillé. Le Parti socialiste est anéanti. Tous ceux qui ont de près ou de loin touché au gouvernement de François Hollande sont étrillés, frondeurs ou pas : Benoît Hamon éliminé, Matthias Fekl éliminé, Juliette Méadel éliminée, Najat Vallaud Belkacem largement devancée. Les seuls rescapés - Manuel Valls, Stéphane Le Foll, Marisol Touraine - se sauvent parce qu’En Marche! n'a pas investi de candidat face à eux.
La claque pour LR. Les Républicains eux aussi sont défaits. C’est le pire score de la droite républicaine depuis 1981. Dimanche, elle pourrait passer sous la barre des 100 députés. Les deux grands partis qui structurent la vie politique depuis la libération sont à terre. Comme cela a été le cas chez nos voisins italiens, espagnols, grecs au lendemain de la crise de 2008. On entre dans une ère de recomposition politique. Et là encore, c’est historique.