Les Républicains (LR) ont lancé lundi une offensive sur le pouvoir d'achat, dénonçant à grand renfort d'exemples "l'addition Macron" que paieront en 2018 une partie des contribuables, malgré la baisse de la taxe d'habitation.
Le parti a prévu une série d'initiatives, dont le lancement d'une page dédiée sur son site internet et d'un "hashtag de mobilisation" pour les réseaux sociaux: "#ladditionMacron". Un tract a également été édité à 500.000 exemplaires et sera distribué via les fédérations du parti. "Avec Macron, c'est vous qui payez l'addition", peut-on lire sur ce tract avec une parodie de ticket de restaurant de l'établissement "Chez Macron" (servi par le "garçon: Emmanuel").
Nos porte-paroles @gillesplatret et @LydiaGuirous présentent en conférence de presse notre opération sur le pouvoir d'achat : l'addition Macron. #LAdditionMacronpic.twitter.com/1SbzInYNHT
— les Républicains (@lesRepublicains) 19 février 2018
❌ 8 nouveaux impôts et taxes depuis mai 2017.
— les Républicains (@lesRepublicains) 19 février 2018
❌ 4,5 milliards de hausse d'impôts pour les ménages.
❌ Les retraités, les familles, les classes moyennes et la France rurale pénalisés.
➡️ Découvrez l'addition Macron : https://t.co/mPOgNtfQQf#LAdditionMacron
Des exemples en série calculés par Les Républicains. "La courbe du pouvoir d'achat sera à Emmanuel Macron ce que le chômage aura été à François Hollande", a résumé l'une des porte-parole de LR, Lydia Guirous. Le parti a fourni une série d'exemples calculés par ses soins. Le premier est un "couple de jeunes retraités" percevant chacun une pension de 1.000 euros nets, et qui verra selon LR son pouvoir d'achat amputé de 646 euros en 2018, entre hausse de la CSG, baisse de 150 euros d'une taxe d'habitation "qui correspond[ait] à la médiane de 500 euros", hausse de l'essence, du prix du tabac et de la fiscalité sur le fioul.
Le deuxième exemple concerne un célibataire percevant une pension d'invalidité de 1.300 euros nets mensuels et qui, sur la base de 90 euros de baisse d'une taxe d'habitation évaluée à 300 euros, perdra 250 euros de pouvoir d'achat, entre la "hausse de la CSG non compensée" et la hausse de la fiscalité sur le gaz.
L'exemple d'un couple de salariés ou d'un chef d'exploitation agricole. Le parti a ensuite pris l'exemple d'un couple de salariés du privé percevant chacun 1.750 euros net mensuels et qui perdra 1.268 euros de pouvoir d'achat, notamment en raison d'une perte de 923 euros liée à la "baisse du plafond de la prime de naissance", selon LR. Dernier exemple: un chef d'exploitation agricole dont le pouvoir d'achat serait amputé de 523 euros cette année. "Les Français subissent de plein fouet le matraquage du gouvernement" et Les Républicains "restent concentrés sur les sujets qui concernent en premier lieu les Français", a dit Lydia Guirous, alors que le président du parti Laurent Wauquiez doit faire face à la diffusion d'extraits de déclarations choc prononcées devant des étudiants lyonnais.