Augmentation du temps de travail dans la fonction publique, suppression des régimes spéciaux des retraites, prestation sociale unique : Laurent Wauquiez a présenté mardi ses "propositions de réduction de la dépense publique", chiffrées à 20 milliards d'euros en un an.
Entouré des députés Guillaume Larrivé et Eric Woerth, président de la commission des finances à l'Assemblée, le patron des Républicains a pointé "une lourde responsabilité" de "la droite" depuis trente ans qui a, selon lui, "déserté le champ" d'un programme de baisses de prélèvements obligatoires et des charges", "une anomalie totale" qu'il entend réparer "dans la reconstruction de (sa) famille politique".
Wauquiez veut aller vers les 39 heures hebdomadaires dans la fonction publique. Dans le détail, Laurent Wauquiez a détaillé "quatre ruptures structurelles" : "la question du temps de travail dans la fonction publique", dont il préconise qu'elle soit progressivement portée à 39 heures hebdomadaires, la "suppression de tous les régimes spéciaux de retraite" avec une "égalité public-privé", "une seule prestation sociale unique plafonnée à 75% du SMIC" et l'obligation de travail et de cotisation pour les étrangers pendant trois années avant de pouvoir bénéficier de prestations sociales.
"Je signale que ce système existe partout en Europe et que le fait d'exiger que l'accès au système social soit conditionné à un nombre d'annuités minimum de cotisations est une évidence", a insisté le président de LR.
Économies espérées: 20 milliards d'euros la première année, "pour atteindre un total de près de 30 milliards d'économies par an", estime LR.
Et remplacer l'aide médicale d'État. Le parti de droite propose également "la réduction du train de vie de l'État", le développement de la "e-santé" - notamment les consultations médicales à distance -, la lutte contre la fraude fiscale et sociale ainsi que "la suppression des incitations à l'immigration", en visant l'aide médicale d'État, dont il est suggéré de la remplacer par la prise en charge des seuls soins d'urgence.
"On peut ensuite s'engager à rendre largement aux entreprises et aux Français sous forme de baisses d'impôts et baisses de charges", a poursuivi Laurent Wauquiez, à tout le moins pour moitié des économies réalisées, l'autre moitié étant destinée à réduire le déficit.