Emmanuel Macron a demandé dimanche au Premier ministre Édouard Philippe de recevoir "les chefs de partis représentés au Parlement ainsi que des représentants des manifestants", a indiqué l'Élysée au lendemain de violences dans le cadre de la mobilisation des "gilets jaunes".
Les chefs de parti et un "collectif" reçus à partir de lundi. Ces rencontres débuteront lundi, a précisé Matignon à l'AFP. Outre les chefs de partis, sera reçu "le collectif des 'gilets jaunes' qui a exprimé sa volonté de nouer un dialogue avec le gouvernement", ainsi que la maire (PS) de Paris Anne Hidalgo, selon la même source. Ces rendez-vous répondent au "souci constant de dialogue" de l'exécutif, selon la présidence.
Emmanuel Macron a convoqué dimanche à la mi-journée une réunion de crise, après les 263 blessés dans toute la France lors des manifestations de samedi des "gilets jaunes", qui protestent notamment contre la hausse des taxes sur le carburant. Lors de cette réunion, le chef de l'État "a d'abord tenu à saluer l'engagement des forces de l'ordre et de secours qui ont fait montre d'une bravoure sans faille au cours de la journée et de la soirée", selon l'Élysée.
"Un accompagnement très attentif et rapide des commerçants et des particuliers". Le chef de l'Etat "a ensuite rappelé l'importance qu'il attache à un accompagnement très attentif et rapide des commerçants et des particuliers, témoins et victimes des scènes de violence et de casse qui ont émaillé la journée du 1er décembre. Il a souligné l'importance du suivi judiciaire pour qu'aucun acte commis ne reste impuni". Emmanuel Macron a également "souhaité qu'une réflexion soit menée par le ministre de l'Intérieur pour l'adaptation du dispositif de maintien de l'ordre dans les temps à venir".
L'exécutif essuie un tir croisé de critiques. Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner et son secrétaire d'État Laurent Nuñez s'expliqueront par ailleurs mardi devant la Commission du Sénat. Le PS a écrit à Emmanuel Macron pour demander un débat parlementaire "dans les plus brefs délais". Députés communistes et insoumis souhaitent déposer une motion de censure. À droite, le président des Républicains (LR) Laurent Wauquiez a suggéré un référendum sur la politique écologique fiscale, et Marine Le Pen comme Jean-Luc Mélenchon ont demandé la dissolution de l'Assemblée nationale.