Emmanuel Macron souhaite que l'Union européenne accroisse ses sanctions contre le régime vénézuélien dont il dénonce la "dérive autoritaire inacceptable", et souhaite que d'autres pays plus proches du Venezuela se mobilisent à leur tour pour accroître la pression sur Caracas. Dans le cadre européen, "nous avons pris des sanctions individuelles contre des dirigeants vénézuéliens qui ont un impact limité. Je souhaite que nous puissions aller plus loin compte tenu des décisions récentes et de la dérive autoritaire" du gouvernement de Caracas, a déclaré le chef de l'État lors d'une conférence de presse à Paris avec son homologue argentin Mauricio Macri.
LIVE | Conférence de presse conjointe avec @mauriciomacri, Président de la République d’Argentine. https://t.co/hywKewcQww
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 26 janvier 2018
L'UE doit en effet réaffirmer sa position. Il a également appelé d'autres pays, sans les désigner nommément, à se mobiliser. "Je souhaite aussi que d'autres pays qui partagent nos valeurs et notre attachement aux droits de l'Homme et qui sont évidemment beaucoup plus en lien économique avec le Venezuela puissent prendre aussi des mesures de sanctions efficaces. Parce que la pression sur le régime se fera le jour où celles et ceux qui peuvent exercer des pressions efficaces se mettront à agir comme nous", a-t-il ajouté. "Ce n'est pas l'Union européenne au premier chef, même si je pense que l'UE doit en effet réaffirmer sa position ; celle de la France en tous cas est claire, c'est une position de condamnation et un souhait pour accroître les sanctions", a-t-il affirmé.
L'ambassadeur d'Espagne expulsé du Venezuela. La justice vénézuélienne a décidé d'exclure la coalition d'opposition de la prochaine élection présidentielle et le gouvernement de Nicolas Maduro a décidé jeudi d'expulser l'ambassadeur d'Espagne. Caracas reproche à Madrid d'avoir manœuvré au sein de l'UE pour qu'elle adopte lundi dernier des sanctions contre sept hauts fonctionnaires vénézuéliens, dont le numéro deux du régime "chaviste", Diosdado Cabello, le ministre de l'Intérieur, Nestor Reverol, et la présidente du Conseil national électoral, Tibisay Lucena.
Au Venezuela, "la dérive autoritaire se poursuit". Les États-Unis ont de leur côté aussi adopté plusieurs trains de sanctions financières à l'encontre du Venezuela, notamment depuis une vague de manifestations marquées par la violence en 2017. Le président argentin a lui déclaré "regretter la situation au Venezuela", appelant à des élections libres, mais n'évoquant pas de sanctions. "La dérive autoritaire se poursuit, ce n'est plus une démocratie depuis longtemps (...) Nous allons continuer à travailler ensemble pour aider le peuple vénézuélien", a-t-il dit, ajoutant que "la crise humanitaire est grave" en référence aux conséquences de la dégradation économique du pays, ajoutant qu'il ne voyait pas de "solution" à la crise.