Très peu pour eux. Les députés du groupe de La France insoumise ont confirmé mardi qu'ils boycotteraient le Congrès convoqué lundi à Versailles, a indiqué Eric Coquerel, expliquant qu'ils refusent d'entendre "le monarque", Emmanuel Macron, et de débattre en son absence.
"Le monarque Emmanuel Macron recevra de nouveau les représentants du peuple à Versailles. Ils auront le droit d'écouter sa majesté et de lui répondre une fois qu'il sera parti. Ce nouveau monde a tout de l'ancien régime et rien de la République. Ce sera sans nous", a indiqué le député sur Twitter, après la décision du groupe dans la matinée.
Le monarque @EmmanuelMacron recevra de nouveau les représentants du peuple à Versailles. Ils auront le droit d’écouter sa majesté et de lui répondre une fois qu’il sera parti. Ce nouveau monde a tout de l’ancien régime et rien de la République. Ce sera sans nous #congres9juillet
— Eric Coquerel (@ericcoquerel) 3 juillet 2018
"Pot de fleurs". Alexis Corbière (LFI) avait déjà laissé entendre lundi qu'une telle décision serait prise, dénonçant l'exercice du discours du "monarque présidentiel" devant le Congrès, sans interpellation possible des parlementaires. Il avait remis fortement en question sa présence pour ne pas "être un pot de fleurs de la communication présidentielle".
Depuis la révision constitutionnelle de 2008, le chef de l'État peut prendre la parole devant les deux chambres du Parlement réunies et "sa déclaration peut donner lieu, hors sa présence, à un débat qui ne fait l'objet d'aucun vote".
Les communistes présents cette année. Les 17 députés du groupe piloté par Jean-Luc Mélenchon avaient déjà refusé de se rendre au Congrès l'an dernier pour écouter le discours du chef de l'Etat, dénonçant là aussi la "monarchie présidentielle". Lors de cette réunion, le 3 juillet 2017, Emmanuel Macron avait fixé le cap de son action pour le quinquennat, annonçant notamment la réforme des institutions. Les parlementaires communistes, qui avaient aussi boycotté la rencontre, ont en revanche confirmé leur présence cette année mais ils prêteront auparavant "le serment de défendre une République démocratique", devant la salle du Jeu de paume, et appelleront à "un référendum" sur la réforme des institutions.