Le président de la République se rendra en Corse le 6 février, a annoncé vendredi à Ajaccio la ministre Jacqueline Gourault, "Madame Corse" du gouvernement. Emmanuel Macron doit se rendre en Corse vingt ans, jour pour jour, après la mort du préfet Claude Erignac, assassiné à Ajaccio. Avant cette visite présidentielle, les deux dirigeants nationalistes corses, Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni, seront reçus à Matignon par Edouard Philippe le 22 janvier.
Tué de trois balles dans la nuque. Le préfet Erignac avait été tué de trois balles de pistolet dans la nuque par un commando nationaliste alors qu'il se rendait en soirée, seul, à pied et sans protection à un concert de musique classique dans un petit théâtre du centre d'Ajaccio. Un militant nationaliste, Yvan Colonna, qui a toujours nié être l'assassin du haut-fonctionnaire, a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité en 2011, au terme d'un troisième procès.
Alain Ferrandi, 55 ans, présenté comme le chef du "commando Erignac" et Pierre Alessandri, 58 ans, qui a revendiqué avoir été le tireur, ont eux été condamnés en 2003 à la réclusion criminelle à perpétuité et sont emprisonnés à Poissy, dans les Yvelines.