Macron : les emplois aidés sont "trop souvent" une "perversion de la politique de l'emploi"

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Macron : les emplois aidés, "c'est de la subvention déguisée vers les collectivités locales ou le secteur associatif". © CHARLY TRIBALLEAU / POOL / AFP
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avec AFP
Dans une interview au Point, le président de la République revient sur la réduction des emplois aidés. 

Le président Emmanuel Macron estime que les emplois aidés ont été "trop souvent" une "perversion de la politique de l'emploi". Dans un entretien-fleuve à paraître jeudi dans Le Point, il dénonce le caractère "clientéliste" des contrats aidés qui "suit souvent le cycle électoral".

"Certains" emplois aidés sont "utiles". "C'est de la subvention déguisée vers les collectivités locales ou le secteur associatif", explique le chef de l'Etat qui rappelle que "le taux de retour à l'emploi durable des personnes concernées est en effet très faible". Si "certains" emplois aidés sont "utiles", d'autres ne le sont pas, juge le président, pour qui dans le premier cas, ils doivent "entrer dans la dotation des collectivités locales ou dans les subventions aux associations". "Mais qu'on ne nous dise pas que c'est une politique de l'emploi !"

 

"Une vraie politique d’allègement du coût du travail". Pour lui, il s'agit "essentiellement d'une politique conjoncturelle, quand elle n'est pas clientéliste, et qui suit souvent le cycle électoral". "Pour un jeune des quartiers difficiles, ce n'est pas un contrat aidé qui va changer sa vie. Ce qui peut bouleverser la donne, c'est une vraie politique de lutte contre les discriminations, une vraie politique de formation, une vraie politique d'ouverture du marché de l'emploi", argumente-t-il.  Il évoque à ce titre "des mesures fortes contre les discriminations et une vraie politique d’allègement du coût du travail".

Le Premier ministre Edouard Philippe avait évalué la semaine dernière la réduction des emplois aidés à 320.000 en 2017 pour 459.000 en 2016. Mercredi, Matignon a annoncé que le gouvernement recevrait "d'ici la fin de la semaine" les représentants des collectivités territoriales qui se sont inquiétées de cette baisse, à quelques jours de la rentrée scolaire.