Emmanuel Macron se rend mardi au Stade de France et dans un gymnase de Seine-Saint-Denis pour faire le point sur les chantiers des JO de Paris de 2024, pour lesquels de nombreux défis restent à relever.
Six mois après avoir obtenu l'organisation des JO, "les acteurs sont aujourd'hui en place et le temps est venu de lancer concrètement les chantiers", explique-t-on à l'Élysée. La visite présidentielle intervient trois jours avant l'installation officielle du Comité d'organisation des JO (Cojo) vendredi.
Emmanuel Macron est attendu en début d'après-midi au Stade de France, qui sera le futur stade olympique où se tiendront la cérémonie d'ouverture et les épreuves d'athlétisme. Il s'y fera présenter les travaux prévus pour adapter ce stade, inauguré il y a juste 20 ans, pour un coût estimé à au moins 70 millions d'euros.
Les projets d'aménagements de la Seine-Saint-Denis seront évoqués. Y seront également détaillés les projets d'aménagements des autres sites, presque tous situés en Seine-Saint-Denis, département populaire au nord de Paris. Si la plupart d'entre eux existent déjà, il faut entièrement construire le village et la piscine olympiques à Saint-Denis, ainsi que le village des médias au Bourget. Les premiers coups de pioche sont attendus à la mi-2019. Le budget de la totalité des travaux s'élève à trois milliards d'euros, dont la moitié d'investissements publics (État et collectivités), mais une estimation plus précise est attendue pour la fin mars.
La question de "l'après JO" et des infrastructures. Au Stade de France, Emmanuel Macron s'entretiendra avec le Conseil olympique qui réunit les ministres concernés, comme Laura Flessel (Sports), et les acteurs mobilisés, tels que le délégué interministériel aux JO Jean Castex ou l'ancien champion de canoë Tony Estanguet, président du Comité d'organisation, ainsi que les représentants des collectivités comme la maire de Paris Anne Hidalgo. En étant "francs et pragmatiques", "il s'agit de définir des règles pour les sujets lourds et techniques" liés à l'organisation des JO, comme les transports ou l'héritage laissé par la compétition en terme d'infrastructures ou de logements, indique l'Élysée.
Le Grand Paris Express et le retard sur d'importants tronçons. Parmi les sujets sensibles, figure le Grand Paris Express, le réseau de métro automatique pour lequel le gouvernement vient d'annoncer des retards importants sur certains tronçons, avec une incertitude sur la ligne reliant le Bourget, l'un des sites des JO. Après le Stade de France, Emmanuel Macron se rendra au gymnase Jesse Owens à Villetaneuse pour y discuter avec de jeunes joueurs de basket en présence de Boris Diaw, capitaine de l'équipe de France, de leurs attentes sur les JO de 2024, selon l'Élysée. Dans la soirée, un dîner est organisé à l'Élysée avec une vingtaine de grandes entreprises, comme La Française des Jeux, pour les mobiliser pour ces Jeux olympiques et para-olympiques qui réuniront quelque 10.000 athlètes d'environ 200 pays.