Emmanuel Macron a vu samedi dans les milliers de participants à son grand meeting de Lyon une "démonstration d'envie, une démonstration d'enthousiasme" pour sa candidature, sans dévoiler de grande nouveauté sur son programme et en lançant quelques piques à Benoît Hamon.
1h40 de discours. "Ce mur de présence autour de moi, c'est la preuve vivante que nous sommes bien là, c'est une démonstration d'envie, une démonstration d'enthousiasme", a déclaré le candidat à la présidentielle au début d'un discours d'une heure et quarante minutes. Dans un Palais des sports accueillant pour l'occasion, selon les organisateurs, 8.000 spectateurs enthousiastes, avec des milliers de personnes à l'extérieur regardant le meeting sur écrans géants, il a repris les principales mesures et idées qu'il avait déjà égrainées.
#MacronLyon : arrivée en musique de celui que tout le monde attend. pic.twitter.com/ryiR46PDg4
— Margaux Baralon (@MargauxBaralon) 4 février 2017
"La gauche et la droite, ça ne signifie plus rien". Rendant hommage à plusieurs personnalités de gauche mais surtout de droite - le général De Gaulle, Jacques Chirac ou encore Philippe Séguin, qui fut le mentor de François Fillon - Emmanuel Macron a promis qu'il ne pensait pas que "la gauche et la droite, ça ne signifie plus rien, que ça n'existe plus, que c'est la même chose".
"Mais les clivages, dans les moments historiques sont-ils indépassables ? Pour s'émouvoir aux grands discours sur l'Europe de François Mitterrand avant sa mort, fallait-il être de gauche ? Pour éprouver de la fierté lors du discours de Jacques Chirac au Vel D'Hiv, fallait-il être de droite?", a-t-il interrogé, rappelant également le combat de Simone Veil pour la légalisation de l'avortement.
Petit tacle à Hamon. À son concurrent à gauche, le socialiste Benoît Hamon, Emmanuel Macron n'a en revanche réservé que des piques, notamment sur le revenu universel d'existence qu'il a assimilé au RSA actuel. "Et si on savait le multiplier par deux, j'ose espérer qu'on l'aurait fait depuis longtemps", a-t-il insisté. "Liberté, égalité, fraternité, ce ne sont pas des mots usés, ce sont des combats contemporains, ce sont nos combats pour la France, nos combats pour l'Europe", a lancé l'ancien ministre de l'Économie, souhaitant "redonner sens et vitalité" à ces "mots de notre engagement".
Enfin, Emmanuel Macron a évoqué la laïcité défendue par les radicaux "de gauche et de droite", l'"attachement européen indéfectible" des centristes ou la "volonté de rassemblement" dans "les gènes des gaullistes".