Dernier week-end de campagne avant le second tour. Au Havre, samedi, Édouard Philippe a tout fait pour rester sur les enjeux locaux. À huit jours du scrutin, le Premier ministre-candidat a balayé les "spéculations" autour des sondages, et du choix de fonction qui s'imposera à lui s'il remportait les élections municipales.
Défense de l'appeler "Premier ministre"
Au Havre, Édouard Philippe est en campagne pour reprendre son poste de maire. Il a d'ailleurs passé la journée à multiplier les visites sur le terrain, le plus loin possible des caméras. Pour camper sa position d'élu, celui-ci a même revêtu son écharpe tricolore pour célébrer un mariage à la mairie.
Lors d'une séance de questions-réponses organisée dans une salle des fêtes en fin d'après-midi, Édouard Philippe a notamment parlé gymnase, propreté, mais pas seulement. Les Havrais l'ont parfois interrogé sur des sujets en lien avec le national, comme l'éducation et la santé. Mais pas question de l'appeler "Premier ministre".
"Ceux qui spéculent ne m'intéressent pas"
La question de sa place, elle, reste en suspens. Le 28 juin prochain, si Édouard Philippe est élu, sera-t-il maire ? Va-t-il rester Premier ministre ? Interrogé sur cette question lors d'un point-presse, Édouard Philippe balaie la question.
"Je ne fais aucune espèce de commentaire sur ce qui pourrait se passer", lance-t-il avec fermeté. "Je vais rencontrer toute la journée des Havrais, et je vais essayer d'expliquer ce que la liste que je conduis veut faire", poursuit-il. "Ceux qui spéculent sur les sondages, ou sur les hypothèses de ce qui pourrait se passer après le deuxième tour, ne m'intéressent pas".
Ses adversaires tentent de nationaliser le vote
Accompagné de plusieurs de ses co-listiers, dont l'actuel maire en exercice Jean-Baptiste Gastinne, qui occupe le fauteuil tant qu'Édouard Philippe est à Matignon, il a assuré adopter "une lecture très distante" des sondages qui lui donnent une coudée d'avance sur son adversaire communiste Jean-Paul Lecoq (53% contre 47%).
Vendredi, Jean-Luc Mélenchon est d'ailleurs venu soutenir le candidat communiste en face d’Édouard Philippe. La liste de gauche tente de nationaliser le vote de dimanche prochain. Un terrain sur lequel Édouard Philippe ne veut pas aller, ce qui semble lui réussir.