L'ex-ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a été élu maire de Lyon lundi, avec 41 voix sur 73 lors d'un scrutin marqué par de nombreuses abstentions et bulletins nuls.
Quelques voix de moins qu'en 2014. Sur 73 conseillers municipaux, 14 n'ont pas pris part au vote. Et parmi les 59 votants, 10 ont déposé dans l'urne un bulletin blanc. Un mois après sa démission du gouvernement, Gérard Collomb a obtenu 41 voix contre 8 à son unique concurrent, le maire centriste du 2ème arrondissement Denis Broliquier. Soit quelques-unes de moins par rapport à sa précédente élection en 2014.
Cette séance extraordinaire du Conseil municipal s'est tenue en l'absence, remarquée, de l'ancien secrétaire d'État aux Sports Thierry Braillard. Cet ex-adjoint aux Sports de Gérard Collomb à la mairie est brouillé avec lui depuis les élections législatives de 2017, pour lesquelles il avait brigué, en vain, l'investiture de La République en Marche.
Les Républicains et EELV se sont abstenus. La plupart des élus du groupe d'opposition Les Républicains et apparentés n'ont pas pris part au vote mais l'ancienne secrétaire d'État de Nicolas Sarkozy Nora Berra a déposé un bulletin dans l'urne. Les trois élus EELV, soutiens de Gérard Collomb en 2014, n'ont pas voté non plus.
Après le scrutin, Gérard Collomb a remercié ceux qui ont voté pour lui. "Notre majorité est diverse (...) nous avons les uns et les autres des sensibilités différentes mais une même volonté de porter dans cette ville l'intérêt général", a-t-il dit. Il a également exprimé sa gratitude envers son prédécesseur, Georges Képénékian, qui lui a cédé la place après sa démission du gouvernement: "c'est à lui que je dois cette réélection".
Il a enfin remercié David Kimelfeld, président de la métropole de Lyon - depuis le départ de Gérard Collomb pour la place Beauvau - qui pourrait le concurrencer pour les élections de 2020, en l'assurant qu'entre les deux collectivités, d'ici là, "il n'y aura aucune difficulté à travailler ensemble".