Où est donc passée Cécile Duflot ? Alors que le résultat du second tour de la primaire Europe Ecologie-Les Verts, qui oppose Michèle Rivasi et Yannick Jadot, sera connu lundi soir, la députée de Paris est introuvable. Elle n'a fait aucune déclaration dans les médias pour soutenir l'un ou l'autre des finalistes. N'a pas non plus répondu aux SMS envoyés par les qualifiés. Et ne poste rien sur Twitter et Facebook, elle qui est d'ordinaire prolixe sur les réseaux sociaux.
Réfléchir, se reposer, se protéger. En réalité, Cécile Duflot a décidé de prendre du recul et de partir loin de Paris pour prendre l'air avec sa famille depuis sa défaite au premier tour de la primaire. "Quand on perd, on doit réfléchir, se reposer", justifient ses proches. De se protéger, aussi, des surnoms parfois cruels, notamment celui de "Cécile Duflop" dont certains militants l'affublent.
"J'ai payé ma collaboration avec Hollande". Affectée, l'ancienne candidate n'en demeure pas moins lucide. En privé, elle analyse sa défaite : "j'ai payé ma collaboration avec François Hollande, mon ambition a pu faire peur aux militants. Les Verts voulaient, en fait, un nouveau visage." Pas question pour elle, cependant, de s'adonner à une réaction impulsive à la Lionel Jospin après le 21 avril 2002. Cécile Duflot continue la politique, soutiendra le vainqueur de la primaire écologiste et souhaite continuer d'exister dans son mouvement.
Garder sa place de députée. La députée de Paris réunira d'ailleurs ses derniers soutiens pendant un week-end, les 26 et 27 novembre prochains, pour penser à "l'après-demain". Et, au passage, récolter de l'argent afin de rembourser les 5.000 euros qu'ont coûté sa campagne pour la primaire. Surtout, Cécile Duflot veut à tout prix conserver son siège à l'Assemblée nationale. Et cela ne sera pas simple. L'élue le sait : dans sa circonscription parisienne, le PS ne lui fera pas le cadeau de la laisser sans concurrence. Il lui faut d'ores et déjà s'apprêter à avoir face à elle un candidat socialiste.