C'est un ministre-candidat soulagé qui parcourt sa circonscription depuis samedi matin. Richard Ferrand sait, depuis la veille, que la justice n'ouvrira pas d'enquête sur l'affaire immobilière révélée cette semaine par le Canard Enchaîné. Alors il occupe le terrain sur ses terres du Finistère en vue des législatives.
Pas un mot sur les affaires. Samedi matin, le ministre de la Cohésion des territoires était présent à la commémoration de la création du Conseil national de la Résistance. Devant la petite chapelle Sainte-Marie du Ménez-Hom, il a longuement salué les anciens combattants. En ce qui concerne les affaires, pas un mot. Ce week-end, c'est la présence sur le terrain qui compte puisque, comme l'a dit le Premier ministre Édouard Philippe vendredi, ce seront les électeurs qui trancheront.
Journée nationale de la Résistance. Le courage et l'espérance portés par ces femmes et ces hommes résonnent encore en nous aujourd'hui. pic.twitter.com/WjEU5MXtIT
— Richard Ferrand (@RichardFerrand) 27 mai 2017
"On a beau dire, ça laisse des traces". "Les gens qui ne vont pas suivre M. Ferrand ne vont pas voter pour lui et puis voilà. Moi, ça me paraît correct comme philosophie", acquiesce Jean, sur place, au micro d'Europe 1. "C'est peut-être faire beaucoup de mousse autour de quelque chose qui était à la limite du raisonnable", souligne ce Breton. Sur le terrain, la campagne ne s'annonce pourtant pas de tout repos pour le ministre. "On a beau dire, ça laisse des traces. Le simple citoyen est marqué par tout ça", croit savoir Laurent.
Programme chargé. Mais Richard Ferrand n'entend pas lâcher un pouce de terrain. Au programme de son samedi : match de foot l'après-midi, réunion publique le soir, puis marché et course cycliste dimanche.