L'examen du projet de loi des retraites devant la commission des affaires sociales de l'Assemblée débute ce lundi, avant l'arrivée du texte devant l'hémicycle le 6 février. Face à cela, une seconde journée de mobilisation contre la réforme des retraites est prévue ce mardi. Après la réussite du 19 janvier, où plus d'un million de personnes avaient défilé dans toute la France, les huit principaux syndicats de salariés veulent encore marquer des points.
>> LIRE AUSSI - Réforme des retraites : à l'Assemblée, les oppositions veulent faire reculer l'exécutif
Une mobilisation massive dans toute la France
D'après une note du service du renseignement territorial, consultée par Europe 1, l'objectif des organisations syndicales est de conserver le haut degré de motivation de leurs adhérents contre la réforme des retraites. Les syndicats entendent capitaliser sur un début de mobilisation réussie. Entre 1 et 1,2 million personnes sont attendues mardi dans toute la France, des chiffres similaires à ceux de la mobilisation du 19 janvier dernier. À Paris, le renseignement prévoit entre 70.000 et 100.000 personnes, en région la mobilisation devrait être forte également avec, par exemple, 29.000 personnes à Toulouse.
Lycéens et gilets jaunes mobilisés
Par ailleurs, l'exécutif s'inquiète de la présence d'éléments radicaux, notamment de l'ultragauche, qui pourrait venir perturber les cortèges. à Paris mais aussi dans plusieurs villes comme Pau, Brest, Bordeaux, Lille ou encore Montpellier. Dans la capitale, ces membres pourraient être entre 200 et 400. Enfin, les lycéens et étudiants devraient également se joindre au mouvement en masse. L'intersyndicale les incite à bloquer les établissements, via les réseaux sociaux notamment. L'autre source d'inquiétude pour le gouvernement sont les Gilets Jaunes qui pourraient tenter de faire dégénérer les manifestations. Entre 1.000 et 1.200 gilets jaunes sont attendus mardi dans la capitale.
Le secteur de l'énergie est également à observer où des agents pourraient décider de coupure de gaz et d'électricité dans la journée. Face à cette mobilisation, le ministre de l'Intérieur a annoncé 11.000 policiers et gendarmes mobilisés partout en France, dont 4.000 à Paris, avec des consignes de fermeté données aux forces de l'ordre.