À la veille d’une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites, Jean-Baptiste Djebbari, le secrétaire d’Etat en charge des Transports, a estimé que le taux de grévistes dans le rail allait rester très élevé. "Il y aura certainement un taux de grévistes important" à la SNCF et à la RATP, a-t-il déclaré lundi au micro de Sonia Mabrouk, dans la matinale Europe 1. "Le taux de grévistes est important chez les conducteurs SNCF et RATP depuis le début du mouvement", constate Jean-Baptiste Djebbari, qui note toutefois que les conducteurs RATP ne sont pas concernés par le système universel.
"Les trains affichés seront garantis"
Alors que le mouvement de protestation contre la réforme des retraites est en train de s'inscrire dans la durée, le Premier ministre à demandé à la SNCF de présenter mardi un plan de transports à moins de quinze jours des fêtes de fin d’année. De son côté, Jean-Baptiste Djebbari assure qu’il y aura dès le 22 décembre une forte mobilisation des personnels disponibles. "Nous avons demandé à Jean-Pierre Farandou et aux équipes de la SNCF de mettre au service des Français le meilleur plan de transports possible pour que le 22, le 23, le 24 et le 25, le maximum de Français puisse voyager", explique-t-il. Selon lui, 80% des effectifs de l'entreprise ne sont pas grévistes
"Les trains affichés seront garantis et toute personne qui pourra acheter une place sur le site verra cette place garantie", assure le secrétaire d'Etat. Toujours selon Jean-Baptiste Djebbari, la SNCF s'est engagée à assurer la circulation de la moitié du trafic habituel.
"Le gouvernement est déterminé à mener cette réforme", déclare par ailleurs Jean-Baptiste Djebbari, alors que la journée de manifestations de mardi, douze jours après le coup d’envoi de la grève, se fera sous l’égide d’une unité syndicale inédite depuis le début de la mobilisation. "Je note que le mot d’ordre des syndicats n’est pas tout à fait le même : la CGT veut le retrait de la réforme et la CFDT soutient le principe d’un régime universel, mais conteste le principe d’équilibre financier", tient à nuancer ce responsable gouvernemental. "Nous allons travailler avec ceux qui le veulent pour trouver le bon compromis", conclut-il.