Après Sciences Po Paris, le mouvement propalestinen va-t-il s'étendre à d'autres campus en région ? Ce samedi, c'était au tour de l'IEP (Institut d'études politiques) de Reims de connaître un mouvement de blocage. Conséquence : le déménagement en urgence d'une convention de la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (LICRA) qui devait s'y tenir. L'organisme estime que ce sont les élus LFI qui encouragent les étudiants à se mobiliser.
Pour preuve, la candidate insoumise aux élections européennes, Rima Hassan, militante propalestinienne, appelait samedi sur ses réseaux sociaux à une mobilisation étudiante réunissant tous les IEP de France. Des blocages qui ont suscité l'indignation du gouvernement. Le Premier ministre Gabriel Attal affirmait ainsi samedi que la vigilance serait totale dans les jours à venir.
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Une stratégie politique
"J'ai eu l'occasion, vous vous en souvenez il y a quelques semaines, de me rendre à Sciences Po pour dénoncer les dérives d'une minorité agissante et dangereuse qui veut imposer à la majorité des étudiants, aux enseignants, une idéologie venue d'outre-Atlantique, essayer de perturber le bon fonctionnement de cette école. Nous ne transigerons jamais sur le respect des valeurs de la République", assure-t-il devant les journalistes.
De son côté, la ministre de l'Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, a condamné l'irresponsabilité de Rima Hassan, déclarant que "le cynisme électoral n'excuse pas tout". Il faut dire que dans le cadre des élections européennes, ces révoltes font le jeu deLa France insoumise qui cherche à transformer dans les universités la colère militante en bulletins de vote. Un calcul électoral qui s'inscrit dans la stratégie de Jean-Luc Mélenchon alors que les Insoumis ont fait de la cause palestinienne le sujet principal de leur campagne européenne.