"L'État fait preuve de la plus grande fermeté et d'une très grande détermination." Manuel Valls s'est montré inflexible, mardi, au micro d'Europe 1. Interrogé sur les blocages en série des raffineries, qui laissent planer la menace d'une pénurie de carburant en France, le Premier ministre a assuré qu'il était "hors de question que les Français se retrouvent dans une situation de pénurie, de blocage".
Les blocages, "ce n'est pas démocratique". "J'en appelle à la responsabilité de la CGT", a t-il poursuivi, comparant les actions du syndicat, qui proteste toujours contre la loi El Khomri, à une "prise en otage des consommateurs, de notre économie, de notre industrie". "L'idée d'un conflit frontal, c'est vieux, c'est ancien, c'est conservateur", a fustigé Manuel Valls. "Ce n'est pas démocratique. Parfois, c'est légal, quand il s'agit de manifester, parfois cela pose de vrais problèmes de sécurité et donc de légalité." Le Premier ministre a promis que le syndicat trouverait "une réponse extrêmement ferme de la part du gouvernement", marquée, notamment, par l'intervention des forces de l'ordre pour débloquer les raffineries. Après une première action, mardi matin, à la Fos-sur-Mer, "d'autres sites seront libérés", a insisté Manuel Valls.
Pas question de retirer la loi Travail. Le chef du gouvernement a par ailleurs écarté tout recul du gouvernement sur la loi Travail. "Il n'y aura pas de retrait du texte, sinon [cela signifierait que] dans ce pays, on ne peut plus réformer." Adopté sans vote à l'Assemblée début mai, grâce au 49-3, le projet de loi "va poursuivre son cheminement", a assuré Manuel Valls. "Nous sommes dans une démocratie."