Invité d'une matinale spéciale sur Europe 1 mardi matin, à moins d'une semaine du premier tour des élections régionales, Manuel Valls est reparti en guerre contre le Front national. Un parti qui, selon lui, "n'aime pas la France et trompe les Français". "Le Front national est un danger économique, qui mettrait le pays par terre", a t-il affirmé. Son arrivée à la tête d'une ou plusieurs régions "ruinerait ceux à qui il s'adresse, les retraités aux petites pensions, les ouvriers, les jeunes".
Mettre fin à la "supercherie" de l'extrême-droite. Le Premier ministre s'est donc félicité de la mobilisation de Pierre Gattaz, le patron du Medef, ou du journal régional La Voix du Nord, qui ont pris ouvertement position contre le FN. "Il faut mettre fin à la supercherie de l'extrême-droite dans tous les domaines, y compris le terrorisme", a t-il tranché, appelant les Français à se rendre aux urnes pour les élections. "Le vote, la démocratie, ce sont des biens précieux. Le FN ne montera pas, il reculera si chacun fait son devoir, si tous les Français vont voter."
Une stratégie déjà éprouvée. Ce n'est pas la première fois que Manuel Valls suit cette stratégie de diabolisation de l'extrême-droite avant une échéance électorale. En mars dernier, avant les départementales, le chef du gouvernement avait confié avoir "peur" que son pays "se fracasse contre le Front national".
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