Journée de mobilisation ce samedi à l'appel de plus de 60 organisations de gauche, dont la France insoumise et la CGT mais aussi le NPA, Génération-s, Europe Ecologie - les Verts, Attac, act'up, le syndicat de la magistrature. Une unité des organisations rendue possible par une stratégie d'effacement relative de Jean-Luc Mélenchon.
Mélenchon prend trop de place. Pour obtenir cette photo de famille avec plus de 60 organisations, il a fallu que Jean-Luc Mélenchon accepte de se mettre en retrait. Une photo impossible à l'automne, au moment de la mobilisation contre la loi Travail, et qui explique aussi son échec. Car, à l'époque, Jean-Luc Mélenchon prend trop de place.
Il en a convenu récemment, et a adopté une autre stratégie : celle de l'effacement, relatif. Une nouvelle ligne appliquée pour la première fois lors du 5 mai. L'idée d'organiser une marche nationale vient bien de lui, mais l'objectif est alors de ne surtout pas le laisser penser ! Et c'est François Rufin qui trouve la parade : il invente cet événement qui se veut populaire, intitulé "la Fête à Macron", en espérant que les syndicats acceptent enfin de s'unir à eux.
Rufin pas content. Jean-Luc Mélenchon n'est pas en tête de cortège le 5 mai. Mais il a néanmoins du mal à tenir la ligne : sur son bus à impérial, on ne voit que lui et les insoumis. François Rufin refuse même de les rejoindre. Malgré cet incident, c'est un succès : les tractations reprennent et, tournant majeur, la CGT accepte de suivre le mouvement, avec sa force de mobilisation. Pour un député insoumis, cette addition d'organisations va forcément entraîner une multiplication de manifestants.