Elle ne l'aura finalement pas écouté. Le député (RBM) du Gard Gilbert Collard avait déconseillé à Marine Le Pen d'être candidate aux élections législatives pour qu'elle puisse "rester à hauteur de sa stature présidentielle" après sa défaite dans la course à l'Elysée face Emmanuel Macron. Pourtant, jeudi soir, la numéro 1 du FN a annoncé sa candidature à Hénin-Beaumont, dans le Pas-de-Calais, où elle s'est déjà présentée à deux reprises.
"Se consacrer à la direction du mouvement". "Très personnellement -c'est un avis ultra minoritaire- je pensais qu'elle ne devait pas se présenter pour se consacrer à la direction du mouvement, et pour rester à la hauteur de sa stature présidentielle", a réagi Gilbert Collard sur LCP. "Elle s'est posée la question bien sûr et puis finalement elle a décidé, courageusement je crois, de retourner sur le terrain après une campagne présidentielle difficile, fatigante, une lutte permanente contre certains médias", a poursuivi le député du Gard, candidat à sa succession.
"Le leader incontesté de l'opposition". Pour le secrétaire général du FN Nicolas Bay, interrogé sur franceinfo, Marine Le Pen "a raison" d'être candidate. "Elle n'a d'ailleurs pas hésité, elle a peut-être tardé à l'annoncer mais elle n'a pas hésité dans la décision à prendre parce qu'elle a ce statut naturel de chef de l'opposition au lendemain de la présidentielle". Le sénateur-maire de Fréjus, David Rachline, avait quant à lui abondé qu'elle allait être "le véritable leader, incontesté de l'opposition" dans la matinale d'Europe 1.