Marine Le Pen a confirmé lundi un coup de fil entre son garde du corps Thierry Légier et Alexandre Benalla en juillet, au soir de l'explosion de l'affaire du 1er-Mai, soulignant que "le milieu de la sécurité est un milieu extrêmement petit".
Interrogée sur France Inter pour savoir si elle était au courant de cet appel passé le 18 juillet et rapporté récemment par Le Monde, la présidente du Rassemblement national a dit qu'elle "le savai(t) car (elle) savai(t) qu'ils se connaissaient". Le milieu de la sécurité est "un milieu extrêmement petit et quand vous êtes le garde du corps d'un responsable politique de haut rang, vous êtes amené à avoir des contacts avec le responsable de la sécurité du président de la République", a-t-elle expliqué.
"C'est comme ça que je savais et que j'avais la conviction dès le départ qu'il [Alexandre Benalla] était bien le responsable de la sécurité d'Emmanuel Macron et pas un porteur de bagage, un type qui réservait les billets d'avion ou je ne sais quelle autre responsabilité que le gouvernement lui a accordée au fur et à mesure de cette affaire", a-t-elle poursuivi.
"Ça m'aurait étonnée que je ne sois pas un petit peu responsable". Marine Le Pen a souligné ne pas avoir connaissance de "la teneur de cet échange" entre les deux hommes. "Mais ça m'aurait étonnée que je ne sois pas un petit peu responsable quelque part dans cette affaire par un biais ou par un autre, par la boulangère qui est la même que celle du beau-frère de la femme de Benalla qui lui-même était le responsable de la sécurité du président de la République", a-t-elle ironisé.