Marine Le Pen persiste et signe. La présidente du Front National a défendu lundi soir la décision de son parti de maintenir une sortie concertée de l'euro dans son programme. Cette proposition était pourtant contestée au sein du Front national. Elle a rappelé sur TF1 qu'il n'avait jamais été question, si elle était élue en 2017 à la présidence de la République, de faire en sorte que la France sorte "in petto" de l'euro.
Référendum. "Il y a plus de quatre ans que j'ai indiqué que j'entrerais en négociations avec l'Union européenne, ce qui est exactement ce qu'est en train de faire la Grande-Bretagne", a-t-elle expliqué. Si La France ne pouvait obtenir le retour de ses souverainetés, territoriale, législative et monétaire, par la négociation, ce dispositif serait proposé aux Français par référendum, avait-elle auparavant précisé. "A un moment, soit on résiste, soit on se soumet. Je suis la candidate de la vérité, je ne viens pas vendre des mensonges aux Français", a ajouté Marine Le Pen.
Séminaire du parti. Cette décision a été annoncée dimanche à l'issue d'un séminaire ayant réuni les cadres de son parti pendant le week-end en région parisienne. Ce séminaire visait notamment à trouver le moyen de briser le "plafond de verre" du second tour en vue de la présidentielle de 2017 après l'échec du FN à gagner des départements ou des régions en 2015.
Mais les inflexions espérés par certains dirigeants, en particulier sur le programme économique, n'ont pas été retenues. Plusieurs participants, comme le maire de Béziers Robert Ménard, qui n'est cependant pas membre du parti, plaidaient pour l'abandon de la sortie de l'euro, une perspective qui rebute l'électorat âgé et les milieux économiques.