Le Front national rompt avec les habitudes. Fini le traditionnel rassemblement parisien au pied de la statue de Jeanne d'Arc, initié en 1988 par Jean-Marie Le Pen. Sa fille rendra bien hommage à la pucelle d'Orléans, mais sur la côte d'Azur, à Cannes avant de se rendre à Nice pour un grand rassemblement avec ses alliés des partis populistes européens, à un an des élections européennes.
La fine fleur nationaliste. De quoi transformer Nice, pour une journée, en capitale européenne de l'extrême-droite. Marine Le Pen est à l'origine de l'invitation lancée à la fine fleur nationaliste du continent. À ses côtés, devraient donc s'afficher les autrichiens du FPÖ, les néerlandais du Parti pour la Liberté ou encore les belges du Vlaams Belang. Matteo Salvini, l'un des grands vainqueurs des dernières élections italiennes avec la Ligue Du Nord, n'est néanmoins pas encore sûr de pouvoir se libérer.
Une campagne anti-migrants. Le point commun de ces leaders politiques, qui ont enregistré des succès électoraux ces derniers mois : un discours centré sur l'immigration. La présidente du FN veut elle aussi surfer sur cette vague nationaliste, et utiliser l'axe anti-migrants pour construire sa future campagne européenne, quitte à laisser de côté les points de discorde de ces derniers mois comme la sortie de l'euro.
Surtout, l'hommage qu'elle rendra depuis Cannes à Jeanne d'Arc lui permettra de ne pas croiser son père, resté à Paris. Jean-Marie Le Pen avait eu, ces dernières années, une fâcheuse tendance à lui gâcher le 1er-Mai.