Marine Le Pen "respecte" la "décision" de Florian Philippot de quitter le Front national, mais elle a dénoncé jeudi une stratégie de "victimisation" et de "montée des tensions" de la part de son ex-vice-président.
"Critique outrancière". "Je respecte sa décision mais je conteste formellement l'habillage qu'il effectue et les accusations qu'il porte", a déclaré Marine Le Pen lors de l'émission "Questions d'info LCP-AFP-Le Monde-franceinfo", en dénonçant un "positionnement de victimisation" et "une critique outrancière" et "en partie diffamatoire" du Front national de la part de son ex-vice président.
"Il a choisi un positionnement de victimisation". "On sentait bien qu'il y avait une stratégie de montée des tensions depuis la création de cette association 'Les Patriotes'. J'ai quand même assez de bouteille politique pour avoir tout de suite compris qu'il ne s'agissait évidemment pas là d'un think-tank interne mais d'un parti politique, qui en avait d'ailleurs toutes les caractéristiques", a expliqué Marine Le Pen. "Je pense qu'on aurait pu s'éviter ces semaines de montée en tension". Mais "il a choisi un positionnement de victimisation alors que j'ai le sentiment que le débat que j'ai voulu de refondation du Front national, il avait du mal manifestement à l'intégrer, et même (qu')il s'en extrayait de manière très claire", a-t-elle poursuivi.
"Je ne me réjouis pas du départ de Florian". "Je ne me réjouis pas du départ de Florian". Mais "on n'est pas obligé de tomber dans une critique outrancière et à mon avis en partie quand même diffamatoire du mouvement que l'on vient de quitter", a accusé Marine Le Pen. Hors du Front national, Florian Philippot "va perdre son énergie". "Tous ceux qui ont pris cette route-là et mené une aventure solitaire ont disparu. Ça a été le cas de Bruno Mégret, ça a été le cas de Carl Lang et je pense pouvoir dire que ce sera le cas de Florian, et c'est la raison pour laquelle je regrette son départ", a-t-elle dit.
"Il n'est pas utile d'utiliser des termes qui sont blessants", a-t-elle également déclaré à propos des déclarations de son compagnon, le député Louis Aliot, qui a qualifié Florian Philippot d'"extrémiste sectaire, arrogant et vaniteux" sur Twitter.