"Je suis dans une situation de préparation de cette élection présidentielle", a lâché Marine Le Pen lors de ses vœux à la presse, jeudi, à Nanterre en Île-de-France. "Ma décision a été réfléchie mais elle est prise", a-t-elle encore lancé alors que la campagne pour les élections municipales de mars 2020 se prépare.
Marine Le Pen a annoncé qu'elle se lançait en campagne "pré-présidentielle" pour préparer une "grande alternance" à Emmanuel Macron lors du scrutin de 2022. Sa candidature doit encore être validée par son parti lors de son congrès en 2021. "Mon projet est d'aller vers un projet d'unité nationale autour d'un grand dessein français, d'un grand projet fédérateur qui puisse réunir les Français d'où qu'ils viennent, un projet de grande alternance pour remettre le pays sur pied", a détaillé la présidente du Rassemblement national (RN).
Prête pour 2022... et 2027 !
Jeudi, elle a même évoqué... 2027 ! Interrogée pour savoir si la campagne de 2022 serait sa dernière campagne, la future candidate, qui n'a "aucun doute sur (sa) volonté de victoire", a répondu qu'il "va bien falloir que je me présente à ma réélection".
Marine Le Pen a expliqué que "depuis un an", elle s'était "mise en retrait, non pas des élections mais de la joute électorale pure, du combat immédiat, pour privilégier la réflexion de fond, un travail moins voyant, parfois moins flamboyant, mais plus essentiel" dans le but de "couler les fondations du projet de redressement", qui "forgera l'ossature du rassemblement au-delà de notre famille politique".
"Je ne laisserai pas courir Emmanuel Macron tout seul"
Après 2012 et 2017, la présidente du Rassemblement national (RN) se présenterait donc pour la troisième fois consécutive à l'élection présidentielle. En 2012, elle avait été éliminée dès le premier tour en finissant troisième (17,9% des voix) derrière messieurs Sarkozy (27,18%) et Hollande (28,63%).
En 2017, elle avait atteint le second tour mais avait été défaite par Emmanuel Macron, avec 36,14% des voix contre 63,86% pour l'actuel président de la République. Dans son allocution, jeudi, elle a déclaré qu'Emmanuel Macron "ayant lui-même lancé la campagne présidentielle, je ne le laisserai pas courir tout seul".