La campagne du FN pour les législatives se met en place, parfois de manière chaotique avec des investitures de dernière minute mais avec surtout un gros point d’interrogation : Marine Le Pen sera-t-elle de nouveau candidate à Hénin-Beaumont ? C’est l’hypothèse largement privilégiée en ce moment au Front national. Mais surtout, elle est très attendue par ses supporteurs dans le Pas-de-Calais.
Elle "représente la région". Une possible candidature qui ne surprend personne dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais, où Marine Le Pen a déjà été candidate par deux fois. Elle serait cette fois-ci en terrain conquis : à l’élection présidentielle, elle était arrivée largement en tête dans 13 des 14 communes qui la composent. Sur le marché d’Hénin-Beaumont, l’idée d’une candidature satisfait les électeurs. "Je pense qu’elle a ses chances", glisse l’une d’entre elles, "elle n’habite pas loin, elle se sent bien chez nous et représente quand même la région".
"Comme un vautour qui tourne pour choisir la meilleure charogne". Pour ses opposants, la candidature de Marine Le Pen ne serait pas légitime dans cette circonscription. Cela ressemble même plus à parachutage, selon Marine Tondelier, candidate EELV. "C’est ce qu’on appelle de l’opportunisme électoral", peste-t-elle. "J’ai toujours considéré qu’elle était comme un parti vautour qui tourne dans le ciel pour choisir la meilleure charogne et qui plonge au dernier moment". Et c’est exactement ce qu’elle est en train de faire, estime l’écologiste, "en choisissant la circonscription où les gens sont le plus mal pour qu’elle puisse profiter de leur misère et se faire élire". Si elle choisit de se présenter, elle a jusqu’à vendredi 19 mai à 18 heures pour déposer sa candidature.