Marine Le Pen, seule candidate à sa succession, a été réélue sans suspense présidente du Front national, avec 100% des suffrages exprimés, à l'issue d'un vote par correspondance dont les résultats ont été proclamés dimanche lors du congrès du parti à Lille.
Un discours à 15h. La finaliste de la présidentielle, âgée de 49 ans, entame un troisième mandat à la tête du parti qu'elle dirige depuis qu'elle a succédé à son père en 2011, et pour lequel elle proposera dans l'après-midi une nouvelle appellation. Il y a eu 2,87% de bulletins blancs ou nuls, a précisé le secrétaire général Steeve Briois, sans donner le nombre de votants. Le FN, qui tient à Lille son 16e congrès, revendique quelque 83.000 adhérents, dont 51.000 à jour de cotisation.
Marine Le Pen, qui est également députée du Pas-de-Calais, doit prononcer un discours dans l'après-midi dans lequel elle proposera un nouveau nom pour son parti, qu'elle peine à relever après son échec à la présidentielle et à propos duquel elle admet "un trou d'air". Louis Aliot, jusqu'à présent vice-président chargé de la formation et des manifestations, a été le mieux élu par les militants au conseil national (ex comité central), le parlement du parti, devant Steeve Briois, secrétaire général jusqu'à ce congrès, et Nicolas Bay, vice-président chargé des affaires européennes, qui passe de la 8e à la 3e place. Ce scrutin a été organisé par correspondance.
Jean-Marie Le Pen déchu de sa présidence d'honneur
Les militants du Front national ont voté sans surprise de nouveaux statuts du parti qui suppriment la fonction de président d'honneur, occupée depuis 2011 par le cofondateur du parti Jean-Marie Le Pen, déjà exclu, a annoncé dimanche Jean-François Jalkh, vice-président du FN. Les quelque 1.500 militants présents à Lille ont approuvé ces statuts à 79,7% des voix exprimées (20,2% contre).
Jean-Marie Le Pen, qui a présidé le parti 39 ans, de 1972 à 2011, avait déjà été exclu du parti en 2015 par la présidente du FN Marine Le Pen en raisons de propos polémiques répétés sur la Shoah.