La Fédération du parti socialiste d'Indre-et-Loire a saisi mardi la commission des conflits du PS en vue d'une sanction pouvant aller jusqu'à une exclusion du PS de Marisol Touraine qui se réclame exclusivement de la "majorité présidentielle" après avoir obtenu l'investiture du PS, a-t-on appris auprès du premier secrétaire fédéral départemental Francis Gérard.
L'ancienne ministre de la santé Marisol Touraine s'est attirée le courroux des militants socialistes locaux en escamotant le logo du PS à sa permanence et sur ses affiches une fois la date limite d'inscription passée.
Un positionnement à l'opposé de "la ligne du parti". "La commission des conflits doit prendre une décision concernant ce positionnement politique en contradiction avec la ligne du parti", a indiqué le responsable départemental du PS. La fédération PS d'Indre-et-Loire a également saisi le Bureau national et celui-ci a donné le choix à la fédération de "retirer son soutien à Marisol Touraine ou d'appeler à voter pour un autre candidat", a ajouté le premier secrétaire fédéral.
Après s'être inscrite en préfecture comme candidate socialiste, Marisol Touraine a supprimé durant le week-end toute référence au PS à sa permanence et sur son matériel de campagne, se présentant sous l'unique bannière "majorité présidentielle avec Emmanuel Macron".
Comme "un sentiment de trahison". Lionel Jeanjeau, secrétaire d'une des principales sections socialistes de la circonscription, a dénoncé lundi lors d'une conférence de presse le "louvoiement" de l'ancienne ministre, "qui n'a levé l'incertitude qu'après vendredi (dernier) à 18h, après la clôture des candidatures". "J'ai un sentiment de trahison", a-t-il tempêté, en appelant plus précisément les électeurs à voter pour la candidate Europe Écologie-Les Verts (EELV) Marie-Agnès Peltier.
A partir de 3'34 : la révolte des militants socialistes contre Marisol #Touraine - https://t.co/9X9lbhedTF#legislatives2017#Circo3703
— Lionel Jeanjeau (@Lionel_Jeanjeau) 22 mai 2017
De leur côté, les militants locaux de La République en marche, déçus de ne pas avoir pu présenter un candidat face à Marisol Touraine, ont quant à eux annoncé sèchement dès la semaine dernière qu'ils ne feront pas campagne pour la députée sortante socialiste et ex-ministre, jugée Macron-compatible par les instances parisiennes.