Martine Aubry persiste et signe. La maire de Lille, l'une des principales signataires de la charge publiée dans le quotidien Le Monde contre François Hollande et surtout Manuel Valls, a assuré mercredi : "La gauche progressiste, la gauche moderne, c'est nous".
La loi El Khomri dans le viseur. "La gauche progressiste, la gauche moderne, c'est nous ! Qu'on ne me dise pas que la déchéance de nationalité, qu'on ne me dise pas que la loi El Khomri, qu'on ne me dise pas qu'aller tacler Mme Merkel, c'est de gauche, ce n'est pas vrai", a-t-elle lancé devant la presse.
Pas de primaire pour Hollande. Par ailleurs, Martine Aubry a estimé que François Hollande n'avait "pas besoin d'aller dans une primaire" à gauche s'il souhaitait être candidat à sa succession en 2017. "Et si le président de la République", a-t-elle enchaîné, "n'est pas candidat", "qu'il y ait une primaire, c'est dans les statuts de notre parti (le parti socialiste), bien sûr, j'y suis favorable. C'est la démocratie, c'est l'ouverture vers la gauche". Une primaire est en réalité prévue dans les statuts du PS dans tous les cas de figure.
"Faute politique". Mercredi après-midi, Jean-Marie Le Guen, secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement, avait dénoncé le jeu "contre son camp" de Martine Aubry. "Je pense que c'est une faute politique de s'en pendre à ce point, avec autant d'outrance, au gouvernement, à la majorité à laquelle nous appartenons tous (...) Je ne comprends pas qu'on profite de ces moments difficiles pour jouer finalement contre son camp", avait-t-il affirmé.