Les troupes ukrainiennes et la communauté internationale ont découvert des centaines de victimes dans les villes qui étaient occupées par la Russie, dont Boutcha, ville de la banlieue de Kiev. Les Occidentaux ont dénoncé des "crimes de guerre". "Nous allons nous coordonner avec nos partenaires européens, en particulier l'Allemagne" dans "les prochains jours", a indiqué Emmanuel Macron, en évoquant des sanctions individuelles et des mesures sur "le charbon et le pétrole".
Une ligne rouge a-t-elle été franchie ?
Jusqu’à présent dans ce conflit jamais le chef de l’Etat n’avait parlé de "crimes de guerre". Par exemple, concernant la situation à Marioupol qui avait aussi choqué la communauté internationale, Emmanuel Macron avait évoqué sa "préoccupation extrême" pour la ville et ces citoyens mais son expression n'était pas allée au-delà.
Dans le même temps des dirigeants, comme Joe Biden, accusaient Vladimir Poutine d’être "un boucher". Tous ces corps morts dans les rues de Boutcha constituent-ils une ligne rouge pour la France et l'Europe ? On n’en est pas encore là mais c’est un nouveau palier qui vient d’être franchi.
Le président français hausse le ton d’un cran
Emmanuel Macron se dit choqué par ces scènes qu’il qualifie d’"insoutenables" et qu’il faut selon lui condamner "avec la plus grande fermeté". "Les autorités russes devront répondre de ces crimes", lance-t-il visant directement et sans détour le maître du Kremlin comme étant l’instigateur de ces atrocités.
"Cela impose un nouveau de train de sanctions et des mesures très claires", explique-t-il. Les Etats membres de l’Union européenne en discutent en urgence mais il faut l’unanimité pour que de nouvelles mesures soient adoptées. En attendant, la Russie rejette "catégoriquement" toutes les accusations et aussi surprenant et déroutant que cela puisse paraître, le Kremlin parle de "falsifications vidéo" dans les images présentées.